20 ans après la sortie du film original, les « plastiques » sont de retour dans cette revisite très Broadway de Lolita malgré moi. Cette fois, Cady Heron est prête à affronter *en chanson* un tigre plus dangereux que ceux auxquels elle était confrontée au Kenya : Regina George. Trigger warning : quelques chansons, des pas de danse, un accident de bus, des plans machiavéliques, un crush secret et oui, une tornade de rose.
De quoi ça parle ?
La version 2024 de Mean Girls suit le même scénario que celle de 2004. Après des années de scolarisation à domicile au Kenya, Cady est de retour en salle de classe. Mais le lycée n’est certainement pas comme elle l’imaginait : hiérarchie, ados désagréables, beaux garçons, mean girls… elle manque clairement d’expérience. Mais contre toute attente, elle attire l’attention de Regina George, reine des abeilles et leader des « plastiques ». En un clin d’œil, Cady est propulsée au sommet de la chaîne alimentaire de l’école, position qu’elle commence de plus en plus à apprécier. Mais il y a deux problèmes : elle a le béguin pour Aaron, l’ex intouchable de Regina et elle espionne les plastiques pour ses deux autres amis. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
A quoi s’attendre
Un safari sur un arc-en-ciel, ça vous dit quelque chose ? Non ? Laissez donc parler votre imagination. Tout d’abord, vous montez lentement et tâtez le terrain alors que Cady arrive en ville. Ces premières minutes sont décisives et vont certainement sceller votre avis sur le reste du film. Cady est naïve, navigue avec difficulté dans un environnement rempli d’adolescents complètement fous et… elle chante.
Il y a des chances que les premières minutes vous surprennent, ou peut-être serez-vous comme moi : intrigué, mais curieux de découvrir la suite du voyage. Et le fait que le film ne soit pas seulement un copier-coller de l’original et ajoute ses propres confettis au gâteau contribuera énormément à vous faire apprécier ce voyage haut en couleurs. Certains éléments, comme le fait que notre duo préféré (Daren et Janis) chante les paroles de toute l’intrigue avant le lever su rideau, apportent de la valeur et de l’originalité. Puisque finalement, nous connaissons tous la chanson : une nouvelle fille arrive en ville, elle se lit d’amitié avec le groupe populaire, quelqu’un se fait renverser par un bus… Bref, très dramatique. Alors, pourquoi ne pas le reconnaître avant que l’histoire ne commence et mettre les spectateurs dans la « confidence » ?
« My name is Regina Geoooorge »
Quand un film se définit comme une comédie musicale, on s’attend bien-sûr à ce que les chansons soient plus que fetch (il fallait que je place ça quelque part). Et heureusement, Mean girls a relevé le défi ! Je ne me souviens pas de ne pas m’être amusée lorsque l’une d’entre elles passait à l’écran. Les chansons étaient juste parfaites et très comédies musicales. Ce qui veut dire qu’elles sortaient de nulle part quand on s’y attendait le moins : en classe pendant les cours, dans les couloirs du lycée, dans les fêtes… tellement inattendues que même Cady est déconcertée quand Gretchen se met soudainement à pousser la chansonnette. Mais n’est-ce pas cela le charme des comédies musicales ?
La musique reflète aussi l’intrigue et reste fidèle à l’histoire. Après tout, Mean Girls suit des lycéennes en guerre l’une contre l’autre et se lançant des couteaux dans le dos comme hobbies. Et vous remarquerez rapidement que les filles (Cady, Regina, Gretchen, Janis et Karen) sont les seules à avoir des parties en solo, et donc l’opportunité de briller sous le feu des projecteurs.
Petits détails importants
Si vous avez regardé la version 2004 de Mean girl, ces visages vous seront sûrement familiers. Tina Fey et Tim Meadows remettent encore une fois leur costumes de Mrs.Nosbury et du principal Ron Duvall dans cette troisième adaptation. En fait, le rôle n’est pas inconnu à Tim Meadows qui a interprété le principal Duval, non pas deux mais… trois fois ! En 2011, il était de retour dans Mean girls 2 (le film que nous avons tendance à oublier) sans Tina Fey, qui était cette fois, derrière les caméras. Ashley Park, qui a d’abord joué Gretchen dans une des représentations musicales, est également de retour dans le rôle d’une professeure. Et enfin, mais surtout, Renée Rapp est de retour dans la peau de Regina George, rôle qu’elle a joué pendant trois ans à Broadway !
Mais je ne peux pas parler de ces trois revenants et oublier le tristement célèbre burner book. Même esthétique, même objectif et dégâts égaux… le journal rose est plus que jamais prêt à dévoiler les plus gros secrets.
Alors… était-ce « fetch » ?
Le Mean Girls 2024 ne souffre pas de sa comparaison avec la version de 2004. Le film parvient à forger sa propre identité et à cocher toutes les cases pour plaire à tous les publics. Lumineux, coloré et rose, l’aesthetic Barbie de Mean girls illuminera vos salles de cinéma et vous fera passer un moment très sympathique pendant 112 minutes.